3 000 postes créés à la rentrée mais toujours un manque d'effectif

Nouvelle rentrée, nouveaux espoirs... souvent déçus...
Malgré la création de 3 000 postes à cette rentrée qui semblaient annoncer des débuts d'année plus sereins, ce n'est toujours pas suffisant.
Il est vrai que la tendance ces dernières années était à la suppression de postes, ce qui du coup, ne s'inverse pas en une rentrée... Cet effort va dans le bon sens, c'est vrai, mais que dire à ces écoles qui ne voient pas d'ouvertures de classes malgré le seuil des effectifs au-dessus des indicateurs (à savoir, 32 élèves en maternelle   et 28 en élémentaire, 25 pour les écoles dites en difficulté).
Du coup, pour palier à ce manque d'enseignants présents en classe, les inspections se sont vus obligés de puiser dans le vivier des remplaçants qui se trouvent alors affectés à l'année et donc ne sont plus disponibles pour les tâches qui leur incombent d'ordinaire (arrêts maladie, congé maternité, remplacement pour les formations...). L'inquiétude est donc au rendrez-vous du côté des enseignants qui voient l'hiver arrivant d'un mauvais œil...
Autre problème, cette fois, pour l’administration : les communes étant passés aux nouveaux rythmes scolaires voient leurs horaires de classe changés et la gestion des remplaçants s'avère alors un vrai casse-tête. Entre ceux qui travaillent du coup le mercredi matin, d'autres le samedi matin, d'autres encore sur les 4 jours seulement... Il ne faut pas s'emmêler les pinceaux! D'autant plus que ces remplaçants tiennent leurs heures à jour (et ils ont raison), car bien souvent on leur en demande plus que ce qu'ils devraient faire, et du coup bénévolement bien sûr.
Imaginez alors la fin de l'année avec des remplaçants ayant fait leur quota d'heures au 15 juin??? Que pourra-t-on y faire?
Bref, encore une année difficile du côté des remplacements...

Dans l'Ain, la situation était grave en cette rentrée. Ce département manquait déjà de remplaçants et faisait appel à des contractuels...
L'année dernière, il avait déjà fait appel à 43 vacataires pour pourvoir les postes vacants lors d'arrêts maladie.
Mais peut-on confier nos enfants à des personnes qui ne sont pas ou peu formés?
Espérons que la situation se soit arrangée pour cette reprise, après les vacances de la Toussaint.
C'est en tout cas un département où il ne fera pas bon être malade ou enceinte cette année. Quant aux formations, elles seront distillées au compte goutte...